pivoine

Il y 4 ou 5 ans de ça j'ai fait fais LE diner parfait. Aussi pédant que cela puisse paraître...c'est vrai. Mon ex- petit ami et moi avions invité la conservatrice de musée de Valnec. Lui voulait lui en mettre plein la vue...mais lui ne sait pas cuisiner! Me voici aux fourneaux pour plus de 14 heures.

Fallait-il que je l'aime celui là pour cuisiner pour celle qui deviendra sa maîtresse...et dire que je n'ai rien vu venir. Bref, le diner lui valait le coup:

- Macarons à la figue, au miel et au foie gras en entrée accompagnés d'une fine salade roquette, vinaigrette au vinaigre de vin maison et moutarde de figue, graine de courge rôties.

- Cuisse de canard (confites 5 heures) purées de pois cassés et crosnes rôtis dans un mélange de beurre et d'huile de lin.

- Au dessert un chaud tiède et froid de fraise et chocolat comprenez un soufflé au chocolat, blanc mangé et soupe de fraise glacée.

- Un sainte croix du mont suivit d'un cahors précédèrent un petit verre de Maury et un expresso à la noisette.

Il va sans dire que le repas c'est finit avec un cognac dans un fauteuil confortable.

Ce qui est drôle c'est que mademoiselle la conservatrice ne pu pas venir. Elle donna pour excuse une crevaison sur l'autoroute. Mon ex petit amis passa d'ailleurs 30 minutes au téléphone avec elle pour essayé de la rassurer lui expliquer où elle pourra acheter des pneu pas cher etc. Et même à ce moment là je ne me suis douté de rien! Alors que de mon côté, le diner étant prêt à être servit et prévu pour 5 personnes, je cherchais des invités de remplacement. Un un repas qui s'annonçait si délicieux ne pouvait qu'être partagé. Un vendredi soir, malheureusement peu de personnes étaient libres. Pourtant j'ai finis par dénicher déniché Pom et Mat, en réalité deux amis de mon frère qui ne furent pas vexés d'être "de remplacement."...au contraire ! 5 ans après ils en parlent encore et l'un des deux, charmé par mes talents, n'a plus jamais arrêté de me faire des avances!!

Quand je vois un canard dans cette position, j'imagine toujours la casserole autour!

(photo by genlinh)

Je dois rendre à Paul ce qui appartient à Bocuse! Bien sûr, comme beaucoup de femmes en France, j'ai appris à cuisiner avec ma mère. Ou plutôt, j'ai appris à cuisiner en regardant ma mère. Il y avait une chaise dans un coin de la cuisine sur laquelle je restait assise et regardais ma mère préparer le diner. De cette façon j'appris à reconnaître la couleur que prennent les oignons quand ile sont juste transparents, rôti ou...crâmés! Il faut bien que je vous dise que ma mère n'était pas la meilleure cuisinière et que je suis de loin bien meilleure qu'elle. Ce qui la rend un peu jalouse parfois. Plus jeune ne n'hésitais pas à lui faire remarquer qu'elle avait raté son bavarois ou que sa crème brûlée n'était pas assez roussie. Maintenant je ne mets ma langue dans ma poche pour ne pas la vexer. Il faut tout de même reconnaître qu'elle m'a appris les bases et que lorsqu'on sait faire un roux blond, on peut inventer n'importe quelle sauce par la suite. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment fait "décoller" ma cuisine le jour ouj'ai acheté un livre signé Paul Bocuse.

"Au fond du pot gît la vérité"

J'ai trouvé ce livre dans une petite librairie appelée "la cuillère", spécialisée dans les livres de cuisines. Elle se trouve à Lyon,  sur les pentes de la croix rousse. Vous trouverez l'adresse dans l'annuaire des professionnels. Dans ce livre, et c'est pour cela que je l'ai acheter, on ne trouve pas que des "nage d'écrevisse" ou du "foie gras mère Brazier", on trouve aussi une incroyable gratin de macaronis, des spaghetti bolognaise à faire pleurer un italien et

tomates farcies qui damneraient le diable lui même. C'est aussi cela la cuisine, savoir servir des plats simples mais simplement délicieux! Merci Bocuse! Les Berlinois se moque de moi mais certains sont bien d'accord pour dire que c'est un dieu de la cuisine.
Je rêve de pouvoir un jour me payer un repas sur les bords la Saônne dans son restaurant ...

(le restauarnt de Paul Bocuse- photo by pug freak )

J'ai toujours adoré les diners. Cuisiner pour les autres est un plaisir, comme je dois bien l'admettre recevoir les compliments. A force d'invitations, d'essai et après l'achat d'un des plus merveilleux livre de cuisine, je suis devenue auprès de mes amis la personne chez qui tout le monde voulait être invitée. Mes diners étaient appelés "diners presque parfaits en référence à cette émission de télé...à la différence prés que je n'ai jamais eu de concurrents...ou très peu. Depuis que je suis à Berlin c'est encore plus facile, je suis devenue une référence. Ici mes talents culinaires, couplés à mon charmant accent français font de moi:

"the queen of the boeuf bourguinon"

Arrogant? humm un peu! Mais néanmoins vrai. pas plus tard que la semaine dernière une de mes amie participant à un trio culinaire me supplia de lui donner ma recette de boeuf bourguignon. Au téléphone avec elle pendant qu'elle cuisinait, le lui ai donner tous mes petits conseils. Elle remporta un franc succès et j'eu par la suite un certain nombre de coup de téléphone qui venaient me féliciter. I, faut dire que je lui avait aussi donner des conseil pour le vin, le déroulement du repas, pour la décoration et je lui ai même prêter mes serviettes de tables brodées d'un petit boeuf dans une casserole dont la tête dépasse sous le couvercle. Je dois dire que je suis assez fière de partager ma culture et mon savoir faire.
Parfois je me prends à ouvrir un restaurant à Schöneberg. Je servirais ma fameuse tartelette au citron, ma fabuleuse mousse au chocolat dont les allemands raffolent, et mon boeuf bourguignon ferais traverser Berlin à ses fans. Quant aux vins...j'aurais tout simplement les meilleurs références!

(photo by hamburger helper)